Dominique Srauss-Khan est soulagé. Il n'ira pas en prison. Les charges retenues contre l'ancien Président du FMI et l' ancien candidat à la Présidence de la République Française viennent d'être abandonnées par la justice américaine.
La plaignante, une femme de chambre dans un palace new-yorkais, pauvre et Noire, qui avait porté plainte contre lui pour viol, n'a pas été jugée assez crédible et solide pour aller à un procés. Les preuves d'un non consentement de sa part n'ont pas été établies de façon convaincante. Elle a été finalement qualifiée de menteuse.
Reste le climat de l'affaire.
Les femmes, n'ayant pas, sexuellement, la possibilité de violer, mais étant dans la catégorie d'être de potentielles victimes de viol, se trouvent, après cette affaire, plus fragiles dans ce rapport de force avec (ou contre) les hommes où la justice, en l'absence de preuves 'convaincantes', ne peut établir la réalité d'un viol.
Dailleurs c'est la défense rituelle des violeurs : "elle était consentente".
En France, 75 000 femmes sont victimes de viol chaque année. Un dixième seulement ose porter plainte, et ce, aprés que leurs conseillers (associations et avocats) les aient averties d'un parcours du combattant.
Pour ce qui est de la majorité de femmes violées qui ne portent pas plainte, elles essaient de continuer à vivre cachées, évitant ainsi à leur encontre les insultes de 'menteuse' et autres représailles...
L'affaire DSK a mis les projecteurs sur cette triste réalité.