C'est une situation inédite et inquiètante que nous vivons, en ce moment,à Bondy.
Nadir KITATNI, conseiller municipal, a été placé en garde à vue pendant quarante huit heures,suite à des plaintes déposées, à son encontre, par des élus socialistes et communiste à l'issue du Conseil Municipal, le 22 mars dernier.
Il aurait proféré des menaces et des insultes que ni les élus de mon groupe, ni moi-même, n'avons entendues.
Même si nous pouvons qualifié le climat du dernier Conseil de"très houleux", voire "vaindicatif", les réponses apportées par la matérialisation de plaintes me semble disproportionées et inadéquates.
C'est dans ce cadre que j'ai été convoquée par la Police Judiciaire de Bobigny pour témoigner dans cette très regrettable affaire.
PETIT HISTORIQUE :
Nadir KITATNI est un conseiller municipal de la majorité municipale socialiste-communiste-verte.
Il est entré en dissidence dans son groupe lors du Conseil Municipal d'octobre dernier quand Gilbert ROGER, l'ancien maire de Bondy, a démissioné pour sièger au Sénat et que la maire, Sylvine THOMASSIN, nouvellement élue lors du même Conseil, a exposé, dans cette séance, le remaniement des postes de maires adjoints, ainsi que la création d'un poste de 17ème adjoint.
C'est la création de ce poste qui est, surtout,à l'origine et au centre des discordes auxquelles sont venus se rajouter, maintenant, d'autres sujets de mécontentement.
Plusieurs recours ont été déposés à la suite des différents conseils depuis octobre portant sur la nouvelle composition du Conseil.
En ce qui nous concerne, élus d'opposition de droite à Bondy, nous avons aussi déposé un recours sur la création du poste de 17ème adjoint , qui, à priori, n'est pas en adéquation avec les textes du Code des Collectivités Territoriales et de la loi qui en découle.
A ce jour, nous n'avons toujours pas de réponse à notre recours.
En Conseil, le 22 mars dernier, c'est sur ce point que Nadir KITATNI a ouvert le débat. Devant le refus de la maire de répondre sur ce point, le ton est monté entre elle et Monsieur KITATNI, qui, à ce moment là, a mis en cause, de façon plus générale, la gestion des logements sociaux et leur attribution, les emplois municipaux; il a fait référence, dans la foulée, au livre "ROSE MAFIA" pour étayer son discours.
En ce qui concerne la référence au tragique évènement de Nanterre ( référence que Nadir KITATNI aurait faite et qui a été relayée par la presse ), pour ma part, je n'ai entendu qu'une bride de phrase et le mot "NANTERRE" dans le brouhaha général. Ce n'était pas très audible mais il était évident que les propos des uns et des autres dégénéraient.
C'est dans une surenchère d'arguments entre Nadir KITATNI et la maire de Bondy ainsi que certains autres élus de sa majorité, que mon inquiètude a grandi et que je suis intervenue pour m'exprimer sur un climat délétère, au sein d'une majorité obligée, au final, de recourir à des moyens extrêmes.
L'UMP qui siège dans l'opposition à Bondy n'a aucune responsabilité, de près ou de loin, dans cette affaire qui concerne entièrement la majorité de gauche socialiste-communiste-verte.