"L'actualité de l'été aura été marquée par les reconduites de Roms dans leur pays à travers la France.
L'on peut dire que dans ce domaine malheureux, Bondy est régulièrement et directement concernée. Pour exemple, ma demande du mois de septembre, l'année dernière, auprès du préfet de Seine-Saint-Denis, afin de procéder à l'expulsion du camp de Roms installé illégalement le long du canal de l'Ourcq et pour laquelle Gilbert Roger, le maire de Bondy ,avait d'ailleurs écrit dès le printemps dans ce sens, mais sans résultat. Les Roms sont alors partis...pour se réinstaller plus loin.
L'on peut être sensible aux images choisies par la presse sur la brutalité de certaines scènes d'expulsion et ne pas y adhérer. Cependant, si l'inhumanité constatée des actions menées a été commentée, je voudrais, en ce qui me concerne, témoigner des conditions de vie inhumaines dans lesquelles vivent ces populations quand elles sont installées et des conséquences d'hygiène et de sécurité sur la vie des milliers de riverains qui en souffrent.
L'on ne peut pas accepter sans réagir ces situations d'installation sauvage. Il faut savoir que dans le cadre de l'attribution de subventions européennes, les gouvernements des pays d'origine des Roms qui sont, pour la plus grande partie, la Roumanie, puis la Bulgarie et la Hongrie, perçoivent chaque année 500 millions d'euros.
Cet argent doit être normalement destiné à l'amélioration des conditions de vie des Roms dans leurs pays. Qu'en est-il exactement?
Il devient une urgence de s'attaquer aux causes de cette situation en établissant rééllement les responsabilités de chacun et ne pas toujours demander aux mêmes de faire des efforts...
Georgia VINCENT